Perspectives

Une race à petit effectif


portrait de Froment

Issue d’une vieille souche bretonne, la Froment du Léon fait partie des « races à petits effectifs » de l’Institut de l’Élevage, dites parfois « races menacées » ou « races locales ». Son berceau natal se situe dans les Côtes d’Armor, sur la zone littorale du nord de la Bretagne. On en comptait plus de 25 000 têtes au début des années 1950, mais, comme de nombreuses autres races régionales, la Froment du Léon a vu ses effectifs chuter de façon drastique après la Seconde Guerre mondiale, notamment avec la politique de spécialisation des races. À la fin des années 1970, il ne restait qu’une quarantaine de spécimens. Un plan de sauvegarde fut alors lancé par les pouvoirs publics et quelques éleveurs passionnés. Aujourd’hui, on en compte environ 200, exclusivement en Bretagne.


A l'avenir


Depuis presque 5 ans, les effectifs de la race Froment du Léon se stabilisent. L’élevage de la race reste cependant très éclaté. De nombreux animaux possèdent encore du sang étranger de Jersiaise ou Normande. Il paraît donc difficile dans les années à venir d’augmenter significativement les effectifs : les installations en production laitière sur de petites structures pouvant tout à fait convenir à la Froment sont difficiles et se font rares. Mais il paraît cependant être possible de faire un effort pour éliminer les croisements.

Un nouveau taureau AVEL – fils de GENTIL – a pu être collecté au CIA de Créhen et a été mis en service. Un autre taureau, BARATIN (fils de JUPITER) devrait pouvoir entrer à Créhen cet automne.


Laurent Avon, Races bovines bretonnes – Armoricaine, Canadienne, Froment du Léon (PDF).