Historique

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La race est issue d’une population de bovins appartenant au rameau celtique, qui a évolué sur la partie nord de la Bretagne, depuis plus de mille ans. De ces bovins ont émergé les races Jersiaise, Guernesey, Canadienne, Armoricaine et bien d’autres vaches de pays aujourd’hui disparues. Sur la partie littorale, s’est progressivement dessinée une population à robe blonde ou froment, on parle de race « Léonarde » ou « Léonnaise », appréciée dans les fermes pour son beurre jaune. En 1907, un livre généalogique de la race Froment du Léon est créé, on compte à cette époque 35 000 vaches. A la fin des années 30, les éleveurs de Froment participent activement à la constitution du syndicat départemental de Contrôle Laitier et Beurrier. Mais dès les années 1960, alors que l’agriculture française entame un développement fulgurant, les effectifs de Froment du Léon s’effondrent : 25 000 vaches en 1950, puis 2 500 en 1968.

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Cette race jugée insuffisamment productive, n’a pas bénéficié de programme de sélection génétique à une époque où le revenu des agriculteurs dépendait essentiellement de la quantité de lait produit sur l’exploitation. En effet, jusqu’à ce que la production laitière par exploitation soit limitée (instauration des quotas laitiers en 1984), il n’était pas économiquement intéressant de raisonner la sélection des troupeaux par rapport à la composition du lait (teneurs en matières grasses et protéiques). La richesse des laits était alors jugée secondaire, ce qui expliquera les effectifs en déclin de nombreuses races françaises.


Ronan Bourdais, document édité par le syndicat des éleveurs (PDF).