En 1950, la race Froment de Léon comptait encore 25 000 vaches. En 1968, il ne restait plus que 2 500. Il faut attendre 1978 pour que l'on prenne conscience que la race est sur le point de disparaître. La société des éleveurs de la race bovine Froment du Léon est alors réactivée et un inventaire des animaux restants, une quarantaine, est réalisé et quatre taureaux sont retrouvés. En 1982, les premières inséminations animales sont pratiquées. Aujourd'hui, on comptabilise quelques 200 vaches et une dizaine de taureaux d'insémination dont la semence est conservée au CIA de Créhen.
Le livre généalogique de la race est tenu par l'Institut de l'Elevage qui assure également l'encadrement technique et méthodologique depuis l'origine du programme de sauvegarde de cette race dite à faible effectif. Quant au syndicat des éleveurs, il paye les inséminations à condition que les veaux soient déclarés à l'état civil. Outre le soutien financier du Conseil général des Côtes d'Armor et du Finistère, la race bénéfice de l'appui du Parc régional d'Armorique qui anime différentes manifestations de promotion des races bretonnes, comme en 2006 à Ménez Meur au dernier Festival des races anciennes.
Didier Le Du, Paysan Breton (PDF), semaine du N° du 9 au 15 Juin 2007.